L’actualité du HCFEA

  • Avis du Conseil de l’âge portant sur le projet de décret relatif aux modalités des prestations de suppléance à domicile du proche aidant ou dans le cadre de séjours de répit aidants-aidés

    30/04/2025 - Saisi par le gouvernement de ce texte et après examen par voie dématérialisée, le Conseil de l’âge du HCFEA a rendu un avis majoritairement favorable au projet de décret simple sur les modalités des prestations de suppléance à domicile du proche aidant ou dans le cadre de séjours de répit aidants-aidés.
    Ce projet de décret apparait « équilibré » entre, d’une part, la nécessaire adaptation de la prestation au besoin et au contexte des personnes et, d’une autre part, le respect des droits des salariés est satisfaisant. Les règles applicables notamment au décompte des heures de travail, aux repos et aux temps de pause ne privent pas les salariés de rémunération ou de droits, mais permettent de les adapter pour privilégier la continuité de la prestation par un même suppléant, comme, par exemple le décalage du repos compensateur sur d’autres plages ou même après la prestation. Certains membres estiment néanmoins que les garanties données s’agissant du professionnalisme des intervenants et de l’exercice des règles relatives aux repos restent insuffisantes. D’autres souhaiteraient que la suppléance nouvellement inscrite dans le CASF soit aussi possible en mode mandataire, dès lors qu’il donnerait des garanties équivalentes. Le Conseil de l’âge relève enfin certaines pistes d’amélioration auraient pu être introduites comme notamment une obligation de mesure et une remontée vers l’autorité compétente de la satisfaction des personnes bénéficiaires, une articulation plus explicite avec la Conférence territoriale de l’autonomie dans le cadre du Service public départemental de l’autonomie ou encore d’inscrire plus clairement que le rôle de l’intervenant à domicile ou du relayeur en séjour de répit n’est en aucun cas de remplacer les professionnels accompagnant la personne aidée.
    > L’avis du Conseil de l’âge sur le projet de décret relatif aux modalités des prestations de suppléance à domicile


  • Retour sur l’évolution du pouvoir d’achat des prestations familiales et de solidarité - note du Conseil de la famille, adoptée le 18 mars 2025

    À la veille de la revalorisation le 1er avril 2025 des prestations familiales et de solidarité en
    fonction de l’inflation, le Conseil de la famille du HCFEA revient sur l’évolution du pouvoir
    d’achat des prestations familiales et de solidarité depuis l’épisode inflationniste inédit qu’a
    connu la France à partir de la mi-2021. Cette note actualise les constats et réexamine les
    propositions du rapport Le pouvoir d’achat des familles face au choc d’inflation publié par le
    Conseil en décembre 2023.
    Entre avril 2021 et mars 2025, les prix à la consommation ont augmenté plus fortement que
    les prestations familiales et de solidarité, ce qui se traduit par une perte de pouvoir d’achat
    cumulée pour les bénéficiaires de ces prestations. Par exemple, un couple avec trois enfants
    disposant de faibles revenus et percevant les allocations familiales (sans majoration pour
    âge) et le complément familial majoré a perdu environ 660 € de prestations entre avril 2021
    et mars 2025. Au total sur ces quatre années, si les prestations avaient été complètement
    indexées sur les prix, les dépenses de prestations familiales auraient été plus élevées
    d’environ 3 Md€ et celles de solidarité (RSA, prime d’activité, AAH, aides au logement)
    d’environ 4,6 Md€.
    Sur la base de ce constat, le Conseil de la famille reprend deux recommandations déjà
    formulées dans son rapport de 2023 pour soutenir le pouvoir d’achat des familles :
    • effectuer un versement exceptionnel de prestations familiales et de solidarité pour compenser les pertes cumulées issues de l’épisode inflationniste ;
    • ajouter un mécanisme de revalorisation automatique pour de futurs épisodes inflationnistes, mécanisme qui s’appliquerait dès que l’inflation dépasse 2 %. Si un tel mécanisme avait existé, les pertes cumulées subies par les familles auraient été beaucoup plus faibles que celles constatées

    La note


  • Avis du Conseil de l’âge portant sur le projet d’arrêté – et son annexe – relatif au cahier des charges du service public départemental de l’autonomie (SPDA)

    17/02/2025 – Saisi par le gouvernement de ce texte et après examen en séance du 13 février 2025, le Conseil de l’âge du HCFEA a rendu un avis globalement favorable au projet d’arrêté sur le cahier des charges du SPDA. Si le projet de cahier des charges du SPDA apparaît en deçà des attentes formulées en 2024 par le Conseil, ses membres ont pris en compte l’attente des acteurs départementaux de la diffusion d’un cadre national pour commencer à fonctionner en mode « SPDA », ce qui rendait difficile de relancer un travail d’enrichissement du document actuel sans retarder sa mise en œuvre. Le Conseil demande toutefois dans son avis que soit effectivement conduite la démarche d’amélioration prévue afin d’introduire des objectifs et des cibles plus précises de qualité de service et d’accompagnement des personnes ainsi que de réduction des inégalités territoriales dans les niveaux d’aide et d’offre. À ce titre, le Conseil de l’âge rappelle qu’un effort supplémentaire doit toujours être accompli d’ici à 2030 pour conforter à la fois qualitativement et quantitativement les accompagnements des personnes âgées. Il réaffirme par ailleurs le besoin de préparer et de déposer la loi de programmation qu’il a appelée de ses vœux.

    L’AVIS SUR LE PROJET D’ARRÊTÉ – ET SON ANNEXE – RELATIF AU CAHIER DES CHARGES DU SPDA


  • Sortie du rapport « L’aide et le soin aux enfants et adolescents en pédopsychiatrie et santé mentale Compléments au rapport 2023 "Quand les enfants vont mal : comment les aider ?" »

    Dans ce nouveau rapport, le conseil de l’enfance et de l’adolescence du HCFEA prolonge ses travaux sur le sujet, déjà abordé en particulier dans le rapport : « La traversée adolescente des années collège » publié en 2021, le rapport 2023 « Quand les enfants vont mal : comment les aider ? », le séminaire public qui l’a suivi, et la publication en 2024 d’un avis qui a renouvelé l’alerte.

    Il rassemble des contributions actualisées, de nouvelles données sur la consommation de médicaments psychotropes, et rend compte des études et rapports les plus récents concernant la santé mentale et psychique des jeunes afin d’offrir ainsi une vue d’ensemble.

    Le rapport rappelle également l’importance d’une approche globale et préventive de la santé mentale, et d’agir à la fois en lien avec l’environnement familial et éducatif, comme soutien et partenaire, et sur l’environnement social, et numérique, des enfants et des adolescents.

    L’augmentation de la consommation de médicaments psychotropes chez les enfants et les adolescents en France jusqu’en 2023 se confirme. Cette tendance est souvent accompagnée d’un côté, de pratiques déconseillées, telles que la prescription de médicaments avant l’âge de 6 ans des polyprescriptions, des durées de traitement longues, et de l’autre, du déclin des pratiques psychothérapeutiques, éducatives et sociales de première intention. Ce phénomène peut être à rapprocher des difficultés structurelles des secteurs d’activité de l’enfance en général, de la santé et de la psychiatrie infantile en particulier.

    Ces problèmes systémiques limitent la capacité des professionnels à répondre dans des délais raisonnables aux souffrances psychiques des enfants et des adolescents et aux inquiétudes de leur famille ou des professionnels qui les côtoient.

    Sur la base de ces constats, l’urgence est de changer de paradigme en inscrivant la santé mentale dans une approche préventive globale, et en portant une attention spécifique aux enfants en situation de vulnérabilité particulière : dans les Outre-Mer, envers ceux qui sont en situation de grande précarité, les enfants concernés par une mesure de protection ou les enfants en situation de handicap. Ce qui ne peut se faire sans la relance de l’attractivité des métiers de l’enfance et une pluralité d’approches, et leur coordination entre le secteur médicosocial et éducatif à l’échelle du bassin de vie de l’enfant.

    Lire le rapport
    L’infographie